特朗普效应还是仁慈政策的结束

发布者:郭一帆发布时间:2023-04-09浏览次数:10

2017  1  20

《费加罗报》

唐纳德·特朗普,曾被爱的传道者们(福音派人士)谴责批评过,却也得到了他们的支持。讲仁慈道义的左派拒绝承认自己被击败,现在暴露出它在执政时期所掩饰的不宽容。本周五特朗普在华盛顿宣誓就职美国总统,而华盛顿反特朗普示威活动连续不断。美国媒体也毫不隐藏对特朗普的反感。演艺界人士以拒绝在特朗普就职典礼上登台演出为荣。时装设计师们公开宣告拒绝为第一夫人梅拉尼亚设计服装。画家们让特朗普的女儿伊万卡把他们的作品从她的公寓里取下来。在民主国度,民众和伟大的选民选出的特朗普却如此不受智识精英团体待见。玛丽娜•勒庞如果在5月份法国大选中胜出,将在法国产生同样的后果,可能更为猛烈。所谓仁慈的排斥异己者暴露了他们的法利赛主义(伪善)。但伪善的面具尚未完全摘掉。

特朗普入驻白宫埋葬了一个旧的美国:以宽容为名,表面标榜仁慈,暗中偷偷流泪的美国。特朗普的狂妄、粗暴和他肆无忌惮的言辞不足以使他失去信誉,更何况他的团队中那些检察官们的滑稽可笑行为。国际主义者乔治·索罗斯(George Soros)打赌市场将因特朗普上台受到惊吓,将损失近十亿美元。特朗普只用几条推文,就使福特宣布取消在墨西哥建厂计划转而在美国密歇根州投资建厂;菲亚特也承诺将汽车的生产线搬回美国;通用汽车承诺投资十亿美元。开利空调承诺提供一千个工作岗位。亚马逊宣布提供十万个工作岗位和沃尔玛一万个工作岗位。特朗普效应已经产生。如同大象闯进了瓷器店,破坏的瓷器远远多于抢走的。但是,特朗普拔掉了美国的虎牙,这场革命是要付出这样的代价的。

持奥巴马思想和正统观念的人们将很难阻止美国民众反身支持行事冲动的特朗普,因为民众没有更好的选择。更何况在英国脱欧问题上英国人就对反种族主义的假道士们表达了同样的愤怒。再次,那些预言英国脱欧后形势会糟糕的专家也不得不承认:英国央行预言的“技术衰退”并没有发生。国际货币基金组织预言的崩溃也未发生,反而金融和股市更加欣欣向荣。伦敦可能会成为另一个新加坡。因为脱欧后英国形势良好,而且英国首相特蕾莎·梅周二也确认英国退出欧盟使打破了整个欧洲人口平衡的移民问题得到了控制。这样的自由很有可能令人羡慕。

恐慌情绪弥漫整个欧盟(见我的博客),让我们看到欧盟高傲的伪装表面下的脆弱。特朗普周一在接受德国《图片报》和英国《泰晤士报》的联合采访中指出欧盟就是“德国的工具”,并预言在英国脱欧后还会有其它国家脱离欧盟,使布鲁塞尔陷入恐慌。美国人指责德国的庇护政策是“灾难性”的错误,德国总理安吉拉·默克尔(Angela Merkel)反驳说:“我认为我们的欧洲人的命运掌握在我们自己手里。” 法国曼努埃尔·瓦尔斯也把美国的指责看做是“对欧洲的战争宣言”,但事实上,那是多么简单的话和常识,是被无数次验证了的真理。特朗普的批评是“民粹主义者”的批评。民粹主义者们渴望把命运的主动权握在自己手中,但布鲁塞尔却忽视这种愿望。这种固执变得站不住脚。

 

移民是中心议题

 

控制移民,是社会党初选辩论中轻视的一个议题,更是独立候选人伊曼纽尔·马克龙无视的一个议题。移民问题一定要找到解决方案,否则后果不堪设想。官方人道主义和不切实际宣传的媒体造成人们对仇外心理和种族主义批评指责,这就掩盖了让众多法国人绝望的人口替代现象,他们在自己的国家反而有种外国人的感觉。尽管会令反特朗普的人们不满,但不得不承认美国总统在谈到欧洲人时说的话是有道理的。他说:“如果欧洲人没有被迫接收所有这些难民,没有被迫接受由此带来的所有问题,那英国脱欧就不会发生了。” 英国首相特蕾莎·梅也认可了特朗普的观点,认为“移民管制远比进入欧盟统一市场重要”。民众更需要的是自我保护免受无国界的全球化带来的危险,而不是未加深思熟虑的诸如兼容共处的言论。就在这个周末,法国埃松省奥日河畔居维西市的一个街区还遭到众多蒙面“年轻人”洗劫。

然而,民众的愤怒,特朗普是他们最有力的代言人,不会动摇法国政府。法国政府没有理会对来自轻松推翻桌子的选民的警告。据法国《回声报》周二公布的Cevipof(巴黎政治大学政治研究中心)调查结果显示,64%的法国人认为法国的移民太多。但是,据《费加罗报》周二透露的2016年移民数据显示,对非法入境者的驱逐下降了16.3%。同时,居留许可证发放量增加了4.6%。在法国放开移民政策后,那些在德国不能获得庇护的人也移民到法国。而法国无能为力应对那些乘机混进来的圣战分子。政府的无能使得局势彻底崩溃。弗朗索瓦·菲永是否做好准备果断停止这个慢性自杀的政策了吗?勒庞引用美国和英国的例子,给出了前进的方向。

 

毫不手软

 

奥巴马称打击暴力极端主义并非与伊斯兰教为敌。他的继任者特朗普不会这么虚伪。特朗普称要联合穆斯林盟友(埃及、约旦、突尼斯等)打击伊斯兰教好战分子和反犹太分子。那么他竞选时承诺搬迁美国驻以色列大使馆到耶路撒冷,也就不难理解了。

 

被嘲讽的政府当局

 

曼努埃尔·瓦尔斯星期二在布列塔尼大区展开竞选活动时被一名年轻男子扇了一记耳光,继而又在接受法国法语国际新闻广播电台一个节目采访时受到一名听众的挑衅。屡受嘲讽不受欢迎的瓦尔斯明确表示:“我是代表政府当局的候选人”,法国几十年的宽容社会政策导致了政权危机。


Donald Trump, éreinté par les prêcheurs d'amour, en devient estimable. La gauche morale, qui refuse de se dire vaincue, dévoile l'intolérance qu'elle dissimulait du temps de sa domination. Cette semaine, les manifestations anti-Trump se succèdent à Washington, où le président prête serment ce vendredi. La presse ne cache rien de la répulsion que lui inspire celui qui a gagné en lui tournant le dos. Les artistes de variétés se glorifient de ne vouloir chanter pour lui. Des stylistes de mode font savoir qu'ils n'habilleront pas la First Lady, Melania. Des peintres demandent à Ivanka, la fille, de décrocher leurs oeuvres de son appartement. Au pays de la démocratie, le choix du peuple et des grands électeurs est refusé par une caste convaincue de sa supériorité. Une victoire de Marine le Pen, en mai, aurait les mêmes effets en France, en plus violent sans doute. Le sectarisme des prétendus bienveillants montre leur pharisaïsme. Les masques n'ont pas fini de tomber.

 

C'est un monde ancien qu'enterre Trump à la Maison-Blanche : celui des bons sentiments étalés et des larmes furtives, alibis des lâchetés. La vulgarité du cow-boy mégalomane et son expression brutale ne suffisent pas à le disqualifier. D'autant que ses procureurs se ridiculisent. Le mondialiste George Soros, qui avait parié sur la frayeur des marchés, aurait perdu près d'un milliard de dollars. En quelques tweets, Trump a obtenu que Ford annule un projet d'usine au Mexique au profit d'un investissement dans le Michigan. Fiat-Chrystler va également rapatrier une production de véhicules. General Motors promet d'investir un milliard de dollars. Carrier (climatiseurs) va sauver 1 000 postes. Amazon annonce 100 000 emplois et Walmart 10 000. L'effet Trump s'est déjà mis en branle. L'éléphant va casser de la porcelaine. Mais la révolution des oeillères, ôtées grâce à lui, est à ce prix.

 

Il va être difficile, pour les orphelins de l'obamania et les pandores du bien-pensisme, de faire barrage à l'insurrection populaire qui s'exprime, faute de mieux, derrière ce personnage instinctif. D'autant que les Britanniques avant lui ont dit, avec le Brexit, leur même colère contre les faux curés de l'antiracisme. Là encore, les experts qui prévoyaient le pire ont dû s'excuser : la Banque d'Angleterre annonçait une « récession technique » qui n'est pas venue. Le FMI voyait un crash qui a laissé place à une euphorie financière et boursière. Londres pourrait devenir un nouveau Singapour. Non seulement la Grande-Bretagne se porte bien, pour l'instant, mais sa sortie de l'Union européenne (UE), confirmée mardi par le premier ministre, Theresa May, lui redonne le contrôle d'une immigration qui, partout en Europe, bouleverse les équilibres démographiques. Cette liberté risque de faire des envieux.

 

La panique qui gagne l'UE immigrationniste (voir mon blog) laisse voir sa fragilité, maquillée derrière des coups de menton. Il aura suffi que Trump l'accuse, lundi dans deux interviews à Bild et au Times , d'être « un instrument pour l'Allemagne » et qu'il prédise d'autres sorties après le Brexit pour que Bruxelles s'affole. « Je pense que nous, les Européens, avons notre destin dans nos propres mains », a répliqué crânement Angela Merkel, accusée par l'Américain d'avoir mené une politique d'asile « catastrophique » . En fait, ce que Manuel Valls voit comme « une déclaration de guerre contre l'Europe » est l'énoncé, avec des mots simples et de bon sens, de vérités exposées ici vingt fois. Les critiques de Trump sont celles des « populistes ». Leur désir de reprendre l'initiative sur leur destin est une aspiration que Bruxelles veut ignorer. Son entêtement devient intenable.

 

L'immigration, sujet central

 

La maîtrise de l'immigration, sujet dédaigné dans les débats de la primaire du PS et plus encore par Emmanuel Macron, est un thème sur lequel l'impasse est impardonnable. Les procès en xénophobie et en racisme, encouragés par l'humanitarisme officiel et le boy-scoutisme médiatique, ont occulté des phénomènes de substitution de population qui désespèrent de nombreux Français, devenus parfois étrangers dans leur pays. N'en déplaise aux trumpophobes, le président des États-Unis a raison quand il explique, parlant des Européens : « S'ils n'avaient pas été forcés de prendre tous ces réfugiés, avec tous les problèmes que cela amène, il n'y aurait pas eu de Brexit. » Theresa May confirme l'analyse en annonçant que « le contrôle de l'immigration l'emportera sur l'accès au marché unique » . Ce besoin des peuples de se protéger de la mondialisation sans frontières est plus fort que les discours irréfléchis qui sacralisent l'accueil de l'autre et laissent croire au vivre ensemble. Ce week-end, un quartier de Juvisy-sur-Orge (Essonne) a été saccagé par des « jeunes » encagoulés.

 

Pourtant, ces exaspérations populaires, dont Trump se fait le tonitruant porte-parole, n'ébranlent pas le gouvernement français. Il reste insensible aux alertes d'un électorat à deux doigts de renverser la table. Une enquête Cevipof ( Les Échos , mercredi) montre que 64 % des Français estiment qu'il y a « trop d'immigrés en France » . Or les données de 2016 sur l'immigration, révélées par Le Figaro mardi, font apparaître une chute de 16,3 % des expulsions des clandestins. Dans le même temps, les titres de séjour ont augmenté de 4,6 %. Ceux qui n'ont pu obtenir le droit d'asile en Allemagne, après son ouverture à plus d'un million de « migrants », arrivent en France. L'État se montre incapable de répondre à une invasion dans laquelle se glissent des djihadistes. Cette démission prend des allures de débâcle. François Fillon est-il prêt à stopper net ce suicide programmé ? Les États-Unis et la Grande-Bretagne, cités en exemple par Marine Le Pen, donnent la voie à suivre.

 

Insoumission affichée

 

Barack Obama parlait d' « extrémisme violent » pour taire l'islamisme. Son successeur n'aura pas cette hypocrisie. C'est l'islam conquérant et antisémite qu'il entend combattre, avec ses alliés musulmans (Égypte, Jordanie, Tunisie, etc.). Sa promesse d'installer l'ambassade des États-Unis à Jérusalem est à comprendre dans cette perspective d'une insoumission affichée.

 

Autorité bafouée

 

« Je suis le candidat qui représente l'autorité » , affirme Manuel Valls, giflé mardi en Bretagne par un jeune opposant, puis insulté par un auditeur sur France Inter. La crise du pouvoir paie des décennies de laxisme.